You are currently viewing Un titre RNCP c’est quoi ?

Un titre RNCP c’est quoi ?

  • Post published:24 novembre 2022

UN TITRE RNCP C'EST QUOI ?

Il importe de ne pas confondre le titre RNCP avec le diplôme. Ce dernier atteste d’un parcours achevé au sein d’études scolaires ou universitaires. C’est, par exemple, le Diplôme National du Brevet (DNB), c’est le baccalauréat, la Licence ou le Doctorat. Le titre RNCP, quant à lui, désigne une fonction. On peut penser au titre d’assistante de vie ou au titre de développeur logiciel, par exemple. Dans le premier cas, le diplôme atteste d’un niveau académique alors que le second concerne l’acquisition d’un niveau reconnu par le monde professionnel. 

En sommes, les titres RNCP que ce répertoire enregistre et reconnaît. On en sont des certifications que ce répertoire enregistre et dénombre à peu près 2 700, qu’elles soient attribuées par :

● des établissements d’enseignement public ou privé
● par l’université
● par des établissements consulaires (c’est-à-dire rattachés aux Chambres de
Commerce et d’Industrie – CCI)
● par des Centres de Formation des Apprentis (CFA)
● par des organismes de formation.

En théorie France Compétences définit les choses ainsi : « La notion de “certification” peut revêtir plusieurs sens. Dans le cas présent, la certification professionnelle désigne l’acte par lequel un organisme certificateur atteste, à l’issue d’un processus d’évaluation, qu’une personne maîtrise, par la formation initiale ou continue, ou par son expérience professionnelle, ou par une démarche individuelle, un ensemble de compétences nécessaires pour l’exercice d’un métier et qu’elle sera en mesure d’exercer les activités professionnelles associées, avec un niveau de responsabilité et d’autonomie bien défini. »
Les titres obtenus par ces certifications sont organisés par niveaux. Le RNCP, qui les classe de 3 à 8, les pense comme des équivalences aux diplômes d’études secondaires ou universitaires :

● Le niveau 3 correspond au Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) et au
Brevet d’Études Professionnelles (BEP)
● Le niveau 4 correspond au Baccalauréat et au Brevet Professionnel (BP)
● Le niveau 5 correspond à un Bac +2
● Le niveau 6 correspond à un Bac +3 et Bac +4 (Licence, Licence Pro, Master 1)
● Le niveau 7 correspond à un Bac +5 (Master, Master spécialisé, diplôme
d’ingénieur)
● Le niveau 8 correspond à un Bac +8 (Doctorat)

Un cas pratique Prenons un exemple : le titre RNCP de Concepteur Développeur d’Applications. Celui-ci est un titre de niveau 6 (Bac +3/4), et se voit certifié par le Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion. Pour s’assurer que cette certification est bien reconnue par
l’État, il suffit de se rendre sur le site de France Compétences. On tapera alors dans la barre de recherche le code de la certification, ici RNCP31678. 

La fiche descriptive détaillée permet de vérifier :

● le niveau de certification
● sa validité (avec la mention « active »)
● les activités visées par la certification ainsi que les compétences attestées
● les blocs de compétences décomposés dans leur détail

● la base légale 

● le secteur d’activité et le type d’emplois qui s’ouvrent

●les différentes voies d’accès à cette certification (contrat de professionnalisation, contrat d’apprentissage, après un parcours de formation continue, par expérience, etc.)

En fin de fiche, on trouve ce bouton d’importance « Liste complète des organismes
préparant à la certification ». Un clic suffira alors pour la télécharger, et vérifier ainsi, et sur le mode le plus officiel, l’ensemble des organismes habilités à former et/ou à
organiser l’évaluation et leur numéro SIRET. Lors de la rédaction de cet article, 1254
organismes y figurent…Du concret et de l’utile. On obtient donc ainsi la garantie que ce titre existe au sein du répertoire, c’est-à-dire que l’État le reconnaît, et surtout qu’il aura une valeur sur le marché du travail. Trop d’organismes prétendent préparer à d’utiles certifications sans que celles-ci soient véritablement conformes aux attendus. Le risque, alors, est grand d’investir financièrement et nerveusement dans une formation qui sera sans poids une fois que s’engagera la recherche effective d’un poste.

Le vadémécum du 1er juillet 2022 présente les choses explicitement :« En tant qu’identification des objectifs d’apprentissage, la certification professionnelle cadre les dispositifs de formation professionnelle (initiale et continue), les oriente vers les besoins concrets, présents ou futurs des métiers et permet aux actifs de se prévaloir de compétences valorisables dans leur vie professionnelle. »

En somme, il s’agit pour l’État de favoriser la mobilité professionnelle, l’employabilité et de professionnalisation des publics bénéficiaires et de facilité la gestion des ressources humaines. Les formations, et c’est là l’exigence, doivent être liées aux besoins économiques. Un répertoire dynamique : le cas du doctorat Le RCCP est d’ailleurs fréquemment mis à jour.

Un exemple : ce n’est qu’en 2018 que le plus haut diplôme, le doctorat, y a fait son entrée. Le RNCP a pourtant été créé dès 2002… On a longtemps considéré que la formation doctorale allait avec un déficit de connaissance du monde de l’entreprise, que tout ce qui relevait de la gestion de projet ou du droit du travail était hors de portée du chercheur universitaire, avant de se raviser.

 Plusieurs organisations syndicales ont fait savoir que les docteurs disposaient de compétences majeures, que la scientificité de leurs démarches avaient, en soi, une valeur utile sur le marché du travail, et qu’elle s’accompagne d’aptitudes aiguës en lorsque l’on se penche sur leurs capacités d’analyse et de synthèse. 

C’est donc sur le tard que le doctorat reçoit une certification professionnelle, car il a été enfin été considéré que son obtention supposait la maîtrise de compétences qui peuvent correspondre aux attentes du monde professionnel. La recherche ne pouvait rester piégée dans le ciel abstrait des calculs et des idées.