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Une certification RNCP c’est quoi ?

  • Post published:8 décembre 2022

Le RNCP, c’est-à-dire le Répertoire National de la Certification Professionnelle, présente l’inventaire des titres certifiés et des formations qui y mènent. Outre cet inventaire, il donne à lire la description de chacune de ces formations avec, à la fois, les compétences qu’elles apportent et les métiers dont elles rendent l’exercice possible. L’intérêt de ce registre est de présenter un document à valeur nationale (et même européenne depuis peu).

Qui peut prétendre à cette certification ? Bien du monde, à dire vrai ! Un établissement d’enseignement, une structure, un organisme de formation, à la fois dans le secteur du public ou du privé, peuvent demander des inscriptions de leurs certifications  au RNCP. Bien entendu, y figurer n’est pas la garantie d’y demeurer, car l’inscription est valable 5 ans.

Comme il se doit, le RNCP est mis à jour de sorte qu’il puisse faire figure de Bible pour toute personne en recherche d’informations fiables. Son accès est d’ailleurs des plus aisés puisqu’il est mis gratuitement à disposition sur internet. La règle veut que tous les titres certifiés par ce Répertoire soient ouverts à la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Il y a néanmoins des exceptions, dans le cas des professions réglementées.

CONCRÈTEMENT…

Pour être plus concret, on pourrait aborder la question sous l’angle du marché de l’emploi. Les entreprises étant soucieuses de recruter du personnel qualifié, non pas théoriquement qualifiés, mais de manière très pratique, sont naturellement portées vers les certifications qui attestent de compétences réelles. Par ailleurs, on ne sera pas surpris d’apprendre que la reconnaissance de l’État ajoute considérablement à la confiance des recruteurs.

Conséquence immédiate : les étudiants en quête d’une formation savent qu’ils ont tout intérêt à la choisir en consultant le registre des titres RNCP, de manière à vérifier l’éventuelle reconnaissance de celle qui les intéresse. Sage préalable si l’on ambitionne de décrocher un emploi ensuite… puisque les entreprises s’y fient aussi ! Du point de vie de l’État, la boucle est vertueuse. Il y a ainsi le contrôle rigoureux de ce qui est proposé en matière de diplômes, de certifications, mais aussi la possibilité de valoriser une adéquation entre la formation et les besoins économiques effectifs du pays. 

Pour dire les choses de la façon la plus nette possible, une formation conduisant à des certifications enregistrées au RNCP :

  • À une valeur démonstrative : l’organisme qui la présente est perçu comme « de qualité »
  • Est source de revenus non négligeable, car elle est éligible au Compte Personnel de Formation 
  • Facilite les partenariats (sur le territoire, mais aussi avec des écoles ou universités étrangères

LA TYPOLOGIE DES CERTIFICATIONS

Le RNCP présente 3 grandes catégories de certifications :

  1. Les diplômes et titres professionnels délivrés au nom de l’État
  2. Les titres à finalité professionnelle délivrés par des organismes
  3. Les Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) délivrés par les branches professionnelles en leur nom propre

Les premiers sont automatiquement inscrits au RNCP, ils y sont de droit. Les seconds sont inscrits sur demande dans le RNCP et doivent recevoir un avis conforme de la Commission de la certification professionnelle (CCP). Enfin, les CQP se trouvent dans la même situation, il faut que les branches professionnelles sollicitent l’inscription au RNCP auprès de la CCP. De surcroît, il leur faudra demander l’octroi d’un niveau de qualification depuis le 1er janvier 2019.

FAIRE ENREGISTRER UNE CERTIFICATION

Depuis février 2019, la CCP pris le parti de la télé-procédure. Il s’agissait ben sûr de faciliter la vie des certificateurs en simplifiant les dépôts de dossiers. Mais il s’agissait aussi de mettre en place la traçabilité des différentes étapes de l’instruction.

Dans un même esprit de clarté, la CCP a mis en ligne un certain nombre de documents ayant vocation à éclairer les certificateurs. On les trouve ici. Notices d’aide au dépôt, préconisations en matière d’évaluation des compétences, note relative aux blocs de compétences, note sur l’évaluation de l’impact économique et social d’un projet de certification professionnelle, etc. Évidemment, nul n’est censé ignorer les règles, surtout lorsqu’elles sont rendues aussi accessibles. Est-ce un cadeau ? Peut-être pas.

Inutile de le dissimuler : ce n’est une mince affaire qui se révèle à travers ces documents… Lorsque l’État s’engage, il a tendance à la faire selon ses propres modalités, et celles-ci exigent un haut degré de conformité. La Commission de la Certification Professionnelle (CCP) y veille avec, d’ailleurs, un durcissement de son rôle de régulation depuis 2021. Au vu des difficultés économiques et sociales que traverse le pays, elle s’est donné pour mission de détourner les plus jeunes de cette voie de garage qu’est un cursus sans reconnaissance de l’État. Trop de formations sont présentées de manière trompeuse, que ce soit par leurs contenus ou par les débouchés professionnels effectifs qu’elles offriraient. Les actions de contrôle sont d’ailleurs plus nombreuses et ont vocation à se multiplier encore. 

EN CONCLUSION

Le titre RNCP est à interpréter comme une garantie. Étant reconnu par l’État, on peut partir du principe qu’il est adapté aux réalités de l’emploi. Et puisque sa valeur est identique au quatre coins de l’hexagone, il y a pour les organismes une belle possibilité de rayonnement. Accès à l’emploi facilité, au même titre que la mobilité professionnelle et la gestion des ressources humaines : il n’est pas absurde d’appréhender cette certification comme incontournable, surtout lorsque l’on entretient de légitimes ambitions pour son organisme. 

Classés par domaines d’activités, ces certificats de classification sont accessibles via le site de France Compétences et bénéficient ainsi de cette visibilité que seule les plus franches officialisations sont capables d’offrir. Il n’est donc pas sans intérêt de s’assurer les services d’un accompagnateur pour mener à bien les démarches vers cette reconnaissance. Les chiffres sont malheureusement formels : l’essentiel des demandes reçoivent un avis négatif. Sans aller jusqu’à contester les sérieux des organismes postulants, il faut toutefois dire que le manque de préparation est ici coupable.